RÉUNION PUBLIQUE DU 21 DÉCEMBRE

COMPTE-RENDU DE LA REUNION PUBLIQUE DU 21 DECEMBRE 

RELATIVE AUX TRAVAUX  DES   RUES  BARON DE CHANTAL ET GENERAL LAPASSET

Les riverains des deux rues ont été invités à une réunion publique d’information à 18 heures le 21 décembre sur le port en bas de la rue Baron de Chantal.  La dizaine de riverains qui s’était déplacée a donc pu rencontrer :

  • les élus : M. Déchelette, Maire ; Monsieur Garcia Adjoint aux travaux, Mme Zély Adjointe ; V. Le Baron Adjoint.
  • le maître d’œuvre Monsieur Baudon

IL faisait nuit mais nous avons pu profiter de l’éclairage public et d’une table de la terrasse de Nathalie Marieau pour regarder le plan des travaux prévus dans la rue Baron de Chantal :

Photo projet rue Baron de Chantal

Nous avons pu constater que le maitre d’ouvrage avait prévu de faire les revêtements  pavés granit  pour la voie centrale et pavés calcaire  pour les trottoirs. Les rues Suzanne Cothonneau  et Docteur Kemmerer ont été faites de cette façon donc nous savons comment seront les deux rues du projet après travaux. Seul le pluvial est différent : les eaux de pluie sont récupérées par un caniveau  central avec avaloirs vers une canalisation enterrée.

Il  nous paraît tout à fait logique que la commune prévoit le même revêtement  dans les rues du centre ville mais  leur fréquentation étant différente, il  y a peut-être lieu de les aménager différemment.

En effet :

  • la rue Suzanne Cothoneau n’est accessible  que  par les rues Mérindot et Leudaste. Elle a donc une fréquentation très réduite et ne dessert pratiquement que les maisons riveraines.
  • La rue du Docteur Kemmerer est elle aussi peu fréquentée puisqu’elle aboutit en période d’affluence sur le sens interdit de la rue de Sully. Elle dessert surtout la rue Mérindot.

Si nous voulons avoir un exemple de rue avec une fréquentation importante, il faut penser à la rue de l’hôpital qui a  été refaite  dernièrement. Elle diffère peu du projet des deux rues B. de Chantal et Lapasset.

Or cette rue nous donne l’exemple de ce qu’il ne faut  pas faire dans une commune touristique comme la nôtre. Nous pensons  en effet qu’elle  a été ratée sur plusieurs points. Pourquoi ?

  • La bande roulante allie les pavés anciens en granit et le  béton lavé à gros grains.  La  chaussée réservée aux voitures  a été faite rectiligne. Les voitures peuvent aller vite et avec le revêtement choisi, sont très bruyantes.  Le panneau stop mis par la municipalité est la risée des touristes et a un effet très limité, surtout la nuit. Il y a des moyens pour éviter que la bande roulante soit une ligne droite : ils n’ont pas été utilisés.
  • Les trottoirs ont été faits en béton lavé à grains fins, surélevés de 2 cm par rapport à la voie avec un bord arrondi.

Deux conséquences :

  1. Les voitures ont stationné dessus dès le début et la municipalité a dû mettre ces affreuses bornes grises alignées tout le long, défigurant la rue.
  2. Les très nombreux cyclistes utilisent cette rue dans les deux sens bien qu’elle soit en sens unique. Ceux qui sont dans le sens de la circulation, talonnés par les voitures se précipitent sur les trottoirs en évitant les bornes grises mais oublient le rebord arrondi, dérapent et sont souvent des accidentés graves. Ceux qui roulent à contre-sens, ont les mêmes réactions avec les mêmes  conséquences quand ils ne prennent pas un volet dans la figure en rasant les façades. Un des habitants de la rue a acheté une trousse de premier secours vu le nombre de cyclistes qu’il relève !

L’expérience de la rue de l’hôpital nous a amenés à poser un certains nombre de questions au maitre d’œuvre (le maire nous ayant renvoyés vers lui parce qu’il avait la compétence) :

  • Les trottoirs seront ils au même niveau que la bande roulante ? Réponse : OUI. Avec un petit rebord ?

Réponse : NON.

Ce n’est pas ce que montre la photo montage ci-dessus. On y voit nettement un trottoir légèrement surélevé de 2 cm.

  • Que comptez-vous faire pour empêcher les vélos de rouler sur les trottoirs ? Le revêtement de la bande roulante étant au même niveau que le trottoir, entre le revêtement pavé ancien  granit qui secoue le vélo et le revêtement  calcaire du trottoir bien plat, les cyclistes vont rouler certainement sur les trottoirs.

 Réponse : ils n’ont pas à y être.

  • Les trottoirs prévus étant  accessibles aux voitures, comment  allez vous éviter que les voitures stationnent  dessus  comme c’est le cas dans les rues Cothonneau et Kemmerer ?  Réponse : elles n’ont pas à y être.
  • Le revêtement pavé va être bruyant, des ralentisseurs sont ils prévus? NON la circulation est limitée à  30km/h et le restera.
  • Vous faites un trottoir pour handicapés (1.40m de large) mais ne serait-il pas judicieux de le surélever de 10 à15 cm par rapport à la chaussée afin  que les nombreux vélos dévalant  la rue en pente ne soient pas tentés de monter dessus ?

Réponse : cette rue est mixte et piétonne une grande partie de l’année or les normes pour les personnes à mobilité réduite nous contraignent à faire les trottoirs au niveau de la chaussée.

FAUX sur les deux points :

  • La rue n’est jamais piétonne car une grande partie des voitures qui ont accès au port, aux hôtels et   aux voies piétonnes remontent  par la rue Baron de Chantal pour sortir de Saint-Martin toute la journée.
  • Nous avons cherché la règlementation qui interdit les trottoirs surélevés : nous ne l’avons pas trouvée. Nous avons trouvé, au contraire, des références aux trottoirs surélevés dans  l’arrêté du 15 janvier 2007 et le décret  du 21 décembre 2006 version consolidée du 5 janvier 2016 relatif aux prescriptions techniques  pour l’accessibilité de la voirie.  En voici des extraits :

« Au droit de chaque traversée pour piétons, des « abaissés » de trottoir, ou « bateaux », sont réalisés  avec des ressauts…

Si la largeur du trottoir le permet, un passage horizontal d’au moins 0.80m est réservé au droit des traversées pour piétons entre la pente du plan incliné vers la chaussée ….

Lorsque les trottoirs et zones piétonnes comportent des bateaux, ceux-ci comportent des ressauts aux bords arrondis ou chanfreinés.

Nos élus savent tous que :

  • un revêtement pavé ancien sera bruyant si rien n’est prévu pour ralentir les voitures.  Il existe des revêtements en pavés sciés moins bruyants. L’expérience montre qu’un panneau de limitation à 30kmH ne suffit pas, surtout la nuit.
  • un trottoir au niveau de la chaussée entrainera des stationnements  sauvages sur celui-ci au détriment du confort de circulation des Personnes à Mobilité Réduite. Celles-ci seront rejetées sur la chaussée pavée.
  • entre un trottoir bien plat et une chaussée en pavés, le cycliste choisit toujours le confort, donc le trottoir.

Et pourtant,  nos élus vont  faire les deux rues Baron de Chantal et Général Lapasset  rectilignes, avec des pavés anciens, sans aménagements  et  des trottoirs au niveau de la chaussée.

 

Est-il trop tard pour que le projet soit modifié ?

Nous avons écrit ce compte-rendu  pour rappeler les défauts des rues qui ont été récemment refaites et pour éviter que l’on refasse les mêmes erreurs. C’est possible en gardant  l’esthétique d’une rue pavée à l’ancienne mais en tenant compte que  nos rues n’ont pas la fréquentation de celles du moyen âge. Il semble que le maitre d’œuvre soit sourd à nos remarques. Nous espérons être entendus pas nos élus.

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