25MILLIONS DE FRANCAIS VICTIMES DE LA POLLUTION SONORE

25 MILLIONS DE FRANÇAIS VICTIMES DE POLLUTION SONORE

C’est le titre d’un article très intéressant du journal Sud-Ouest du 23 juillet. A l’heure où la municipalité de notre commune s’apprête à paver les rues Carnot et Aristide Briand  pour   conserver le caractère ancien de notre cité historique,  nous avons pensé qu’il était utile de rappeler à nos élus  les conséquences néfastes de ce choix  sur la santé des habitants. Nous reproduisons en italique   les passages de l’article de Sud-Ouest.

En 2016, l’ADEME (Agence de la transition écologique) avait mené une étude sur le coût social et sanitaire de la pollution sonore. Il avait été évalué à 57 milliards d’euros. Une deuxième étude vient conforter la réalité de ce fléau : le coût a triplé et passe à 156 milliards d’euros. Sans grande surprise, les transports – dont les transports routiers pour 50 % – représentent les deux tiers de ce coût. La complexité a été de donner une valeur aux répercussions, soit perte de bien-être, pathologie, hospitalisations, perte de productivité mais aussi dépréciation immobilière. Réduire le bruit à la source doit devenir une vraie préoccupation.

La décision de mettre des pavés anciens de récupération en granit comme revêtement des rues, montre que cette réduction du bruit à la source n’est pas la préoccupation première de nos élus. Mais ces mêmes élus habitent-ils une rue pavée ?

Ceux et celles qui habitent une maison donnant sur une rue pavée soumise à une circulation automobile plus ou moins dense selon la saison doivent apprendre à vivre fenêtres et portes  fermées pour ne pas subir de plein fouet le bruit des pneus qui claquent sur les pavés.

 

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L’étude a permis de chiffrer très précisément le nombre d’années de vie en bonne santé perdues à cause de cette pollution sonore. L’objectif de l’étude est de sensibiliser les acteurs des programmes de renouvellement urbain.

C’est ce que nous tentons de faire en publiant les principaux passages de cet article.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe après la pollution atmosphérique.

On nous oppose le caractère ancien de la cité, son classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour justifier le choix des pavés en granit comme revêtement de nos rues au détriment de la santé des habitants.

Pourtant il existe des moyens de diminuer voire supprimer cette  pollution sonore :

  • La ville de La Rochelle dont les mesures de protection de son patrimoine sont encore plus strictes que celles de notre commune (son centre est en secteur sauvegardé), n’utilise plus des pavés anciens pour ses rues du centre soumises à la circulation automobile.
  • La ville de Bordeaux, elle aussi classée par l’UNESCO, utilise des pavés sciés qui n’entraînent pas le claquement des pneus sur ses pavés.
  • Nous pourrions citer bien d’autres villes dont les élus ont travaillé pour réduire la pollution sonore de la circulation.
  • La réduction de l’accès des rues pavées aux seuls habitants de la rue, lorsque c’est possible, est une solution pour diminuer la fréquentation  automobile de la rue donc  l’impact sonore.
  • Ce qui vient d’être réalisé dans la rue des Gabarets qui est pourtant une rue du centre-ville montre que la municipalité connait toutes les solutions pour réduire le bruit de la circulation dans une rue : revêtement de la voie sans utilisation de pavés, larges  bandes de stationnement pour diminuer la largeur de la voie  donc la vitesse des voitures, trottoirs surélevés pour sécuriser les piétons, limitation de la fréquentation par la pose d’une borne.

 

Le gros problème dans notre commune est que tout est décidé sans aucune concertation des habitants et sans aucune discussion même pendant les réunions de conseil.

Si la prochaine municipalité dans le mandat suivant veut corriger ce problème de pollution sonore, elle aura peu de solutions sauf à casser ce qui aura été fait. Alors n’est-il pas temps de modifier le projet en cours ?

Jean-Pierre Goumard

Saint-Martin de ré