ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LES PPRL DE L’ÎLE DE RÉ (1)

L’Etat lance une enquête publique dans 9 communes de l’île de Ré (seule l’enquête concernant la commune de LOIX aura lieu cet automne) du 16 août au 20 septembre 2017. Vous pouvez consulter les dossiers d’enquête dans chacune des mairies concernées ou sur le site de la préfecture : www.charente-maritime.gouv.fr (rubrique publications)

Actuellement  8 maires concernés sont opposés aux PPRL et  font une campagne vers la population pour obtenir le plus grand nombre de votes défavorables. C’est pour nous une attitude grave qui oublie déjà ce que nous avons vécu lors de la tempête Xynthia et qui nie le risque de submersion que va nous apporter l’élévation du niveau de la mer.

Si l’avis de l’association ci-après (voté à l’unanimité par l’AG du 19 août) vous convient, il est important  que vous mettiez un avis personnel favorable à ces PPRL . Il vous suffit pour cela de noter vos observations sur le registre d’enquête qui est à la mairie ou  à l’adresse internet suivante : pref-env.pref17@charente-maritime.gouv.fr ou en adressant votre avis par courrier postal  à : Monsieur Christian Chevalier Président de la commission d’enquête Mairie ,  Place de  de la République  17410 SAINT-MARTIN DE RE.

Vous pouvez motiver votre avis en reprenant un des arguments ci-dessous  mais il y en a bien d’autres et  surtout n’oubliez pas de noter que vous être  favorable à ces PPRL qui concernent toute l’île de Ré.

PLAN DE PREVENTION DES RISQUES NATURELS DE L’ILE DE RE

  L’Etat a mis à l’enquête publique les  PPRL de 9 communes de l’Ile de Ré et elle mettra celui de la  commune  de LOIX à l’automne. Nous comprenons la raison qui pousse l’Etat à procéder ainsi mais nous savons bien que ces 10 PPRL sont en réalité un seul et même PPRL concernant l’ensemble du territoire fragile de notre île. S’il y a submersion ou tsunami, l’eau ne s’arrêtera pas aux limites de la commune. Nous demandons à la commission d’enquête de considérer que l’avis de notre association concerne, pour aujourd’hui, chacun des 9 PPRL mis à l’enquête.

La tempête Xynthia a réveillé les mémoires et la presse a appris aux  rétais qu’ils sont sur une île qui a connu de nombreuses submersions. A chaque fois il y a eu des conséquences  importantes sur les biens et parfois sur les habitants.

La communauté scientifique parle de dérèglementation climatique et tous les experts constatent une accélération de la montée du niveau de la mer avec la prévision d’une augmentation de un mètre d’ici un siècle. On ne joue pas dans une tempête, on n’arrête pas toujours une mer déchaînée.

L’Etat part du principe que toutes les digues sont faillibles à plus ou moins long terme et il a raison. Le risque 0 n’existe pas. Nous ne partageons donc pas l’avis de certains élus qui clament que l’on peut construire derrière des digues.

Nous rappelons que nos digues de terre empierrées côté fier d’Ars sont assises sur de l’argile, que notre région a un risque sismique réel puisque nous sommes passés de risque faible à risque modéré. A chaque secousse sismique, nos digues sont fragilisées même celles en béton et plus encore celles en enrochements.

Les PPRL présentés par l’Etat lors de cette enquête publique sont semblables à ceux qui ont été approuvés dans les autres communes du littoral. L’île de Ré sur le plan du risque submersion n’a aucun argument pour se démarquer des autres territoires soumis au même risque.

Les règles de construction imposées dans les différentes zones classées des PPRL sont le fruit d’une réflexion d’experts et les contester pour gagner quelques m2 constructibles de plus nous semble bien dérisoire. D’ailleurs, l’île a vu la surface de ses villages multipliée par 5  ou 6 ces 60 dernières années, les PPRL sont peut-être une chance de sauver une île qui devient tellement saturée en saison.

N’oublions pas que l’inondation même si elle n’a pas toujours de conséquence sur la vie des gens coûte très cher à la société. Certes le classement d’une grande partie du canton nord en zone submersible donc inconstructible est lourd de conséquences pour certains propriétaires. C’est regrettable mais inévitable. Il y aurait peut-être à revoir, dans certains cas particuliers, des dédommagements de la part de l’Etat.

Le 19 août 2017, notre assemblée générale a voté unanimement un avis favorable aux 9 PPRL de l’île de Ré mis à l’enquête publique du 16 août au 20 septembre 2017.

C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme. (Renaud)