RELANÇONS LE DIALOGUE, FAISONS VIVRE LA DÉMOCRATIE

RELANÇONS LE DIALOGUE, FAISONS VIVRE LA DÉMOCRATIE

 

L’association A.M.I.S (Association Martinaise d’Information et de Sauvegarde) assiste régulièrement aux réunions du Conseil municipal de Saint-Martin de Ré et vous en rend compte sur son site internet www.amis-saintmartin.com.

Ces publications sont pour nous l’occasion de relever les points qu’il nous semble important de discuter et les questions que nous nous posons, et que sans doute vous vous posez aussi. Notre site joue ainsi un rôle de relais entre la Municipalité et vous.

Nous savons que les municipalités n’ont pas obligation à ouvrir le débat à l’issue du Conseil, mais certaines le font, donnant la parole au public lors d’un « Questions/Réponses » de fin de séance. Ces échanges directs permettent aux participants de partager leurs interrogations et aux élus d’apporter les précisions et éclairages ; ils désamorcent les problèmes qui ont parfois tendance à s’envenimer.

Dans notre commune, ce débat manque cruellement. Toutes  nos interrogations sont interprétées négativement et c’est une des raisons pour lesquelles notre Association est mal perçue. Il est vrai que le débat participatif entre les résidents et leurs élus semble faire défaut à bien des communes de notre Île. L’Intercommunalité étant un intermédiaire supplémentaire… et de taille !

Pourtant le dialogue décideurs/citoyens offre de nombreux avantages : il permet de fabriquer des politiques publiques plus justes, plus adaptées, plus efficaces et mieux comprises, il favorise le lien social, il renforce le sentiment de responsabilité partagée et l’esprit de collectivité.

Pour toutes ces raisons, A.M.I.S fait aujourd’hui deux propositions: la désignation d’un interlocuteur privilégié au sein de la municipalité et la création de commissions thématiques autour de sujets qui nous paraissent importants tels que « le bruit et les nuisances » pour traiter des problèmes liés aux activités nocturnes, à la propreté, à la circulation, au stationnement des vélos etc. et « les aînés » pour mieux accompagner le vieillissement de notre population[1].

N’oublions pas que la démocratie n’est pas seulement un moyen, mais un but qui ne peut être atteint qu’en la faisant vivre.

De belles rues mais un partage inéquitable

Nul  doute, nos nouvelles rues sont belles et nous pouvons en être heureux. On peut s’y promener sans plus risquer de se tordre les chevilles et c’est un vrai bonheur. Et pourtant, il y reste un problème : celui du juste partage de la voirie entre ses utilisateurs, piétons, personnes à mobilité réduite, cyclistes, voitures et navette.

Faute de porter attention aux panneaux de signalisation ou de penser à la gêne occasionnée, les nouveaux trottoirs sont trop souvent transformés en place de stationnement sauvage ou en « garage » à vélos. Parfois même, ils sont concédés aux établissements pour devenir terrasse.

Résultat : au lieu de profiter de ces beaux trottoirs, les piétons sont trop souvent contraints d’utiliser la chaussée et les efforts -et investissements- de la commune pour l’amélioration de notre cadre de vie réduits à peau de chagrin. Ainsi en a-t-il été de la rénovation de la rue de l’Hôpital, largement gâchée par l’implantation de poteaux protecteurs rendus obligatoires par l’incivisme des automobilistes.

La commune de Saint Martin de Ré n’est pas la seule à être confrontée à ce défi. Quelques idées mises en œuvre sur d’autres territoires contribueraient sans doute à la cohabitation apaisée des usagers dans nos rues, intra-muros comme extra-muros.

– l’implantation de grandes jardinières dans les rues à trottoirs surbaissés. Ces installations permettent de réduire ponctuellement l’emprise de la chaussée à son strict minimum et brise la linéarité des rues avec une perspective où le végétal prend le pas sur l’emprise de voirie. Elles ralentissent la vitesse automobile et engagent l’automobiliste à la prudence. Elles créent une ambiance de rue où les piétons et les riverains, notamment les enfants, peuvent se déplacer en sécurité.

– l’aménagement de cheminements cyclistes clairement identifiés, confortables et sécurisés et l’installation d’un réseau de garages à vélos publics.

– la création de places « Arrêt minute » sur des emplacements restant à définir comme par exemple devant la poste et la mairie.

Navette  électrique  de  Saint-Martin.

Une très bonne idée, à étendre

 De la voir passer, réglée comme un métronome mais superbement  vide m’intrigue. Je décide de la prendre.

Puis-je aller de l’arrêt place de la République à la piscine ? Je monte et nous descendons vers le port. Après un arrêt de 20 minutes (prévu aux horaires) à la Barbette je descends  au Collège des Salières (arrêt le plus proche) et 5 minutes à pied plus tard je suis à la piscine. Retour plus rapide car pas de long arrêt.

Puis je aller faire mes courses dans les super marchés extra muros ? Un arrêt est prévu près du LIDL mais c’est un peu loin de Leclerc ou d’Intermarché. Avec un sac un peu lourd je n’ai pas le choix c’est LIDL ou rien.

Puis-je aller prendre un bus pour La Rochelle ou pour toute autre destination dans l’île ? Bingo ça marche : la gare routière est bien desservie et je peux attendre le bus à l’abri.

Les plus de cette navette. Elle est idéale à pendre du centre ville : elle facilite l’accès à la gare routière.

Mais pourquoi limiter son trajet à la partie Est du village ? Pourquoi son itinéraire ne dessert-il pas le parking gratuit, la porte des Campani, la rue des Remparts ou le cours Pasteur ? Pourquoi laisser cette partie du bourg sans ce moyen de transport collectif et propre ? Ne serait il pas possible de faire une étude sur son trajet et sur les besoins en concertation avec les utilisateurs potentiels en y ajoutant les habitants à l’année n’ayant pas de véhicule ou voulant éviter de s’en servir ?

Ne pourrait-on pas également essayer de penser à une plage horaire réservée où ces mêmes personnes auraient la possibilité d’une réservation,  seules ou groupées ?

Certes un travail de réflexion et de concertation, mais il serait dommage que cet outil disparaisse faute d’une trop faible utilisation alors qu’il peut être un réel plus pour beaucoup et ce serait aussi dommage pour les personnels de conduite qui sont très aimables et disponibles.

Vous avez sans doute des suggestions à ce sujet. N’hésitez pas à nous contacter par le biais de notre site internet.

 

 

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